La promotion économique priorisée
Le Département Promotion Economique et Développement durable du Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires frontaliers (PUMA) est chargé de la mise en œuvre des activités portant sur le financement
- du développement économique local notamment la mise en place d’infrastructures marchandes et de promotion économique;
- d’activités génératrices de revenus ;
- de l’appui à l’identification de filières et créneaux porteurs;
- des formations de renforcement des capacités des femmes et des jeunes pour le développement de l’entreprenariat rural ;
- de la Promotion des jeunes et de l’appui à l’autonomisation de femmes;
- de la gestion de l’environnement et
- des questions liées à la dimension genre.
Les sous composantes du Département qui s’inscrivent dans les trois axes du PSE visent à accroître les possibilités d’accès aux opportunités économiques et au crédit notamment en faveur des populations les plus pauvres et groupes vulnérables des zones ciblées par le PUMA.
Sous composante 1: Promotion des jeunes et appui à l’autonomisation de femmes
Son obiectif est de contribuer à la réduction de l’exode rural et l’émigration au niveau des axes et territoires frontaliers par d’une part le développement de cadres d’épanouissement (culturel sportif et professionnel) pour les jeunes et d’autre part l’appui à l’autonomisation socio-économique des femmes. Pour cela, les réalisations sont focalisées sur le renforcement du potentiel d’initiatives et de capacités productives des femmes et des jeunes à travers la valorisation de leur rôle et place dans les chaines de valeurs et autres filières porteuses de croissance économique et d’inclusion sociale.
Le PUMA a prévu deux types d’interventions pour faciliter la promotion des jeunes et l’autonomisation des femmes.
Le premier type concerne la mise à la disposition d’infrastructures collectives d’épanouissement et de formation des jeunes et des femmes. Le second type concerne la mise à disposition d’infrastructures de production et des équipements agricoles et d’allégement de travaux de femmes. La stratégie d’accompagnement et de renforcement des capacités sera sous tendue par le triptyque formation, appui conseil et facilitation de l’accès aux financements. Elle cible d’une part les jeunes et les femmes et d’autre part les organisations communautaires de base (OCB).
L’une des conditions d’un développement durable qui contribue à la réduction de la pauvreté est que les bénéficiaires se structurent et, à travers leurs organisations, qu’ils soient des partenaires effectifs, capables de faire entendre leurs voix dans les instances de prise de décision et de fournir à leurs membres les services qui leur permettront d’améliorer leur production et de pérenniser les actions entreprises.
Cet appui s’est traduit par diverses formations pour renforcer les capacités des organisations de producteurs (maraîchers et riziculteurs essentiellement constitués de femmes, éleveurs, etc.) et des comités de gestion (CG) pour les préparer à assurer la relève du Programme et pérenniser les projets réalisés.
En partenariat avec les collectivités territoriales, les Agences régionales de Développement (ARD) et les structures spécialisées telles que l’ONFP, I’ITA, le 3 FPT; le PUMA a renforcé les capacités des Organisations de Producteurs (OP), des Comités de Gestion (CG), des jeunes et des temmes en entrepreneuriat, en gestion, en entretien et maintenance des ouvrages / équipements et sur des modules spécifiques. Le renforcement des capacités d’entrepreneuriat des jeunes et des femmes leur a offert des opportunités économiques nouvelles et leur ont permis de gérer les retombées de leurs activités.
L’accompagnement des jeunes et des femmes dans la mise en œuvre de projets communautaires de résilience au profit des acteurs des chaines de valeur (travail du sol, accès aux intrants, élevage, maraichage, etc.) ont facilité leur intégration dans les chaines de valeur et leur ont garanti des revenus substantiels réguliers avec comme corollaire le renforcement de leur résilience. Au-delà, il permet la promotion de l’entrepreneuriat rural et la création d’emplois durables pour cette frange de la population. Pour ce faire, les capacités des jeunes et des femmes sont renforcées en esprit d’entreprise, création et gestion d’entreprise, marketing, comptabilité simplifiée, etc.
Pour faciliter l’accès au financement aux populations des territoires et axes frontaliers, le PUMA a signé un programme de cofinancement pour les zones frontalières. Ce fonds de financement est d’un milliard trois cent millions Francs CFA (1 300 000 000 F CFA) avec une contrepartie de cent dix-huit millions cinq cent soixante mille Francs CFA (118 560 0000 F CFA) du PUMA pour faciliter l’accès au financement aux couches les plus vulnérables.
Sous composante2: Développement des infrastruc-tures et équipements de soutien à la promotion économique
Cette sous composante vise la fourniture d’infrastructures et d’équipements de soutien aux activités de production et de services. Ainsi, elle contribue à l’atteinte des objectifs de la sous composante précédente et au développement des chaines de valeur. Les principales activités prévues sont:
- la construction de magasins de stockage ;
- la construction de marchésmodernes et la construction de plateformes agroalimentaires intégrées de la zone de Kidira et de I’lle à Morphil. Dans le souci du respect des principes de la décentralisation, la mise en œuvre des activités se fait en étroite collaboration avec les communes bénéficiaires et les Comités régionaux de Suivi (CRS).
Sous composante 3: Gestion de l’environnement
Les objectifs visés à travers cette sous composante sont entre autres de:
- Réduire les potentiels impacts négatifs des travaux d’infrastructures,
- Contribuer à la restauration du couvert végétal et
- Promouvoir l’économie verte par l’introduction d’innovations technologiques. Pour cela, le PUMA veille au respect des normes environnementales en vigueur par la mise en place d’un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) et développe des actions de gestion et protection de l’environnement pour mitiger les impacts négatifs des réalisations.
L’installation des bio digesteurs permettra de promouvoir le développement des énergies renouvelables et l’accès à l’énergie domestique aux ménages. Outre cela, ils permettront également la diminution de la corvée de ramassage du bois par les femmes et les jeunes filles et la protection des femmes contre les maladies causées par la fumée que dégage le bois de chauffe.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de repeuplement des plans d’eau naturels et du fleuve Sénégal initié par le PUMA et dont la gestion relève du domaine de la pêche continentale, un protocole d’accord de partenariat a été signé en ce sens entre le PUMA et la Direction de la Pêche continentale (DPC). Les deux structures comptent à travers ce protocole mettre en œuvre des programmes d’aménagement, de gestion durable, de valorisation de ressources halieutiques continentales, de réalisations d’études techniques, de renforcement de capacités, de conseils et d’accompagnement, contribuant à l’atteinte des objectifs du PUMA.
Des activités de formalisation et de formation des acteurs sur les techniques de manutention, de conservation et de transformation, sont prévues de même que la construction de boutiques à poisson pour des coopératives ou des comités de gestion de distribution des produits (projets pilotes au niveau communal) dans les départements concernes.
« Extrait de l’interview de Yaya DIENG, Chef de Département Promotion Economique et Développement Durable du premier numéro du magazine Frontières édité et réalisé par le PUMA »
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